Egypte Septembre/Octobre 2025 - p7 Ecluse d'Esna et Calèche

Vendredi est placé sur le signe du farniente. Alors que le bateau a quitté Kôm Ombo pour Edfou la veille au soir, nous avons accosté à Edfou durant la nuit pour permettre aux touristes qui ont rejoint le bateau à Assouan de visiter le temple. La visite est très matinale pour eux et le réveil l’est aussi pour nous puisqu’à cinq heures du matin, nous entendons l’appel à la prière au loin. J’arrive toutefois à me rendormir jusque 7h45, l’heure à laquelle le bateau quitte Edfou pour Louxor.

Nous allons donc prendre notre petit déjeuner puis ensuite, je vais me poser sur le pont tant que la température est agréable. Le vent du bateau est doux alors j’en profite pour lire un peu le livre touristique de l’Egypte puis un roman.

Les décors autour du Nil sont jolis et nous arrivons à Esna et son écluse, que nous avions passé la nuit à l’aller. Ici, le lieu devient un parking de bateaux de croisière qui attendent leur tour pour passer. 

Petit à petit, les bateaux passent par deux dans l’écluse afin de continuer la montée du Nil vers Louxor. Notre tour intervient autour de 13h et nous partons déjeuner ensuite.

L’après-midi, après un petit café sur le pont supérieur, nous avons droit à une visite de la cabine du capitaine, qui conduit le bateau les pieds sur le tableau de bord. Asser nous explique que c’est un métier de père en fils et que certaines compagnies ont essayé de faire venir des capitaines étrangers mais il faut connaître les environs. Notre capitaine connaît le Nil par cœur du Caire à Assouan.

Après ça, nous avons une réunion d’information pour les derniers jours du voyage afin de se préparer à ce qui nous attend puis aussi pour échanger sur l’Egypte de nos jours, les us et coutumes.

17h30, nous avons atteint Louxor et partons en bus pour une balade spéciale. En effet, direction le vieux Louxor pour une balade en calèche. Nous ne cautionnons pas ce genre d’activités mais il fallait ça pour parcourir les vieilles rues de Louxor, inaccessibles en bus.
La balade va durer une heure trente et est atypique. Au début, nous traversons des zones rurales avec beaucoup d’enfants, grands sourires, disent bonjour à chaque fois, ils semblent heureux de vivre ici. Il y a aussi beaucoup de travailleurs.

Puis nous allons visiter une grande partie de la ville, du souk au temple, en passant par la gare, les nombreuses rues autour. La balade nous permet de voir l’Egypte d’aujourd’hui où mendicité des enfants est autant présente que le salut (souvent les petites filles rient et disent bonjour alors que les garçons un poil plus âgés nous sortent des « Hello, Money » comme si on était des banques. C’est triste car ils préfèrent mendier plutôt que d’aller à l’école.

Asser nous avait dit qu’il n’était pas obligatoire de donner un pourboire ou alors si on le souhaitait 1€ maximum. C’est ce que nous avons fait de bon cœur, nous avons donné l’équivalent d’un euro, soit cinquante livres égyptiennes. Et là, le type était déçu, genre il voulait plus. « Bah non mon gars, on fait ce qu’on peut ». Voilà à quoi ça sert d’être généreux, ce n’est pas assez. On préfère en rire et on rentre au bateau pour le repas du soir et la soirée repos avant un samedi riche.