Egypte Septembre/Octobre 2025 - p8 Montgolfière, Karnak et Train de nuit

Réveil à 5h ce samedi car nous avons rendez-vous pour une balade en montgolfière près de la zone de la Vallée des Rois car nous avons pris cette option. Nous devons quitter le bateau vers 5h50 sauf qu’à cette heure, aucune montgolfière n’est autorisée à voler ce jour à cause du vent. L’organisateur attend le Ok avant de nous y emmener. Il est 6h30 quand nous avons enfin la validation. Nous voilà dans un minibus pour deux minutes de route avant de se retrouver ensuite sur un petit bateau pour traverser le Nil et rejoindre la côte ouest du Nil. 

Alors que les premières montgolfières sont déjà dans le ciel, nous avons terminé la traversée du Nil et remontons dans un van qui nous amène directement au pied de la montgolfière. Il faut se presser, le départ est proche.

Nous arrivons à monter dans la nacelle de vingt personnes, mais il y fait très chaud car le propane envoyé dans le ballon donne un effet braise sur le crâne. L’organisateur nous montre la position à avoir lors de l’atterrissage, c’est tout bon, bim, on décolle, on vole même, on est dans le ciel en compagnie d’une vingtaine d’autres montgolfières, c’est magique.

Alors qu’à nos pieds nous voyons le Tombeau de la Reine Hatchepsout et La Vallée des Reines à sa gauche, nous voyons également la carrière où la Vallée des Rois est juste derrière. Deir el-Médineh est aussi à proximité comme Medinet Habu et les Colosses de Memnon que nous avions vu en début de voyage.

Alors que nous approchons des toits de maisons sans être bien haut, nous saluons les habitants puis repartons en hauteur pour profiter du moment. Les montgolfières sont partout. Certaines ont terminé leur vol alors que d’autres sont bien hautes.

Quarante minutes après, nous nous posons dans un champ et comme ça devient une habitude, nous sommes assaillis par des enfants qui demandent de l’argent. C’est vraiment un problème. L’organisateur nous avait d’ailleurs prévenu de ne rien donner. Nous regagnons le van, repartons vers le bateau pour traverser le Nil. Sur le chemin, la conduite est toujours un problème. Ils n’ont pas la même notion de danger que chez nous. Bref, nous traversons le Nil en bateau et retournons sur le bateau de croisière pour prendre notre petit déjeuner avant de finaliser nos valises et de partir à 10h30 pour la dernière visite de Louxor, le Temple de Karnak ou plutôt Les Temples de Karnak.

Karnak est le plus grand lieu d’Egypte en superficie, on y trouve le Temple de Khonsou, celui de Ramsès III, celui de Ptah, Sekhmet et Nefertom et enfin celui de Ramsès II. Trois obélisques restent encore debout, une allée de béliers vient rendre hommage au Dieu Amon alors que le clou du spectacle est la salle hypostyle du temple. Elle est composée de 134 colonnes et pourrait accueillir sans problèmes Notre-Dame de Paris. Des fouilles ont d'ailleurs encore lieu sur le site.

Asser nous présente en profondeur les lieux, il nous emmène vers quelques trésors cachés comme une salle préservée qui contient des peintures et des couleurs incroyables (salle de préparation de la Statue du Dieu Amon) mais prend aussi son temps pour nous déchiffrer les hiéroglyphes présents à de nombreux endroits.

La visite de près de trois heures se termine sous une chaleur de plomb devant le Lac Sacré et nous retournons au bus pour retourner au bateau pour le repas du midi. Comme nous avons rendu nos cartes, nous n’avons plus accès à nos cabines mais heureusement, Asser a pu négocier quelques cabines disponibles pour pouvoir prendre une douche en attendant de prendre le train de nuit pour Le Caire en fin de journée.

Nous passons l’après-midi au bar du bateau à lire et trainer sur les téléphones puis nous allons visiter un énième magasin de souvenirs où tous les prix sont gonflés, ce qui ne donne pas envie d’acheter quoi que ce soit.

19h30 nous voilà à la gare de Louxor à attendre notre train. Nous voyons les valises sorties du bus, à attendre à la vue de tout le monde, puis être déplacés pour passer le contrôle. Personne n’est serein. En même temps, on vient de France et il faut toujours se méfier. Mais ici, le guide nous dit de ne pas nous inquiéter et effectivement, quelques minutes après les valises nous rejoignent.

Nous attendons le train, dont l’heure d’arrivée prévue était 20h30. Il arrivera pour 20h40, direction la voiture 7 où notre suite nous attend. Nous étions préparés, nous redoutions ce moment, et nous voilà dans une pièce de moins de 5m² avec une banquette qui se transforme en couchette en bas et une couchette au-dessus et un coin « lavage » avec juste un évier. L’état de propreté est à questionner mais il va falloir y passer. Le train démarre et ça bouge énormément, le bruit est aussi assez fort. Je crois que la nuit va être longue.

Vient l’heure du plateau repas. Un plat avec des frites et du poulet, un dessert et une entrée indescriptibles. Nous mangerons le strict minimum. C’est clairement dégueulasse.

Comme les toilettes communs, qu’Emeline teste. Moi, je passe en mode « Impossible » et je n’irai pas du tout de la nuit. Vient l’heure de se coucher, je reste habillé, sors une veste parce que la clim est à fond et je tente de monter sur la couchette du dessus. Je rentre tout pile. Je vais finalement passer la nuit de travers.

Et alors cette nuit ? Bah, finalement nous avons plus dormi que prévu et nous avons survécu avec la conclusion commune : « Plus jamais ! ». Nous avons également eu droit à un plateau-repas de petit déjeuner… immangeable. Nous voilà à Gizeh, il est 7h30 du matin.