Egypte Septembre/Octobre 2025 - p5 Philae, Oiseaux et Nubiens

Programme chargé en ce mercredi matin mais réveil un peu plus tard que la veille puisque nous quittons le bateau pour 8h30 direction Philae aux abords d’Assouan. L’objectif est de visiter le Temple de Philae, temple majeur sur la déesse Isis. Notre bus nous amène vers l’embarcadère où nous devons prendre un bateau car le Temple d’Isis se trouve sur l’Ile d’Aguilkia et est donc uniquement accessible en bateau.

Sur l’embarcadère, il faut jouer des coudes face aux vendeurs à la sauvette et le guide essaie de réserver un bateau plus grand. Une fois montés dessus, c’est parti pour une dizaine de minutes de bateau vers le Temple. 

Le Temple d’Isis n’est pas à son emplacement d’origine car, avec la construction du nouveau barrage à Assouan, il s’est retrouvé les pieds dans l’eau et a donc été déplacé de plusieurs centaines de mètres sur l’Ile d’Aguilkia. Nous avons donc un magnifique temple entouré d’eau, ce qui rend le lieu vraiment atypique. Il a cependant été reconstruit sur les ruines d’un autre temple, le Temple du dieu Khnoum.

Une fois sur place, nous commençons la visite et sommes marqués par la présence, comme à Edfou, de dessins martelés car les Coptes étaient également sur place pendant plusieurs années. Par chance, ils n’ont pas martelé tout le temple mais ont ajouté de nombreuses croix et une mini église à l’intérieur. L’autre surprise est la présence de quelques mots en français sur les murs car des anciens militaires français ont combattu non loin et ont voulu marquer le lieu de leurs empreintes.

Nous visitons l’intérieur du temple mais aussi les extérieurs qui offrent une très belle vue aux alentours. La chaleur est également supportable grâce au vent. Après la visite guidée d’Asser, nous avons une demi-heure de libre pour parcourir les lieux, voir qu’il y a de nombreux chats errants sur place, mais aussi pour boire un coup et se poser.

Il est 11h15 quand nous repartons de l’Ile avec le même bateau qu’à l’aller puis rejoignons notre bus pour aller dans un magasin d’huiles essentielles.

Sur place, le vendeur fait son speech pour présenter ses produits. « Alors, ça c’est de l’essence de machin, ça soigne la migraine, ça, ça soigne le rhume, ça, ça, c’est pour la libido des hommes… ». « Là, c’est du Jasmin, de la Fleur d’Oranger, vas-y sent, sent… ». On a tous le nez anesthésié. « Alors, on a aussi des essences qui reprennent les grands parfums connus, mais comme on n’a pas le droit d’utiliser les marques, on les nomme en fonction des Dieux et des Pharaons. Voici le Tout-An-Kha-Mon, là c’est l’Osiris… Vous aimez quoi… bla bla bla ». Puis vient la présentation des bouteilles et des prix, 35 balles le petit flacon puis 45€ celui au-dessus… « si vous achetez trois bouteilles, on vous offre la quatrième… » C’est long ! Interminable ! On quitte la boutique à 12h45 en ayant eu l’impression de perdre du temps et on rentre au bateau pour le repas du midi.

Après le repas, nous avons une grosse heure trente de coupure avant le rendez-vous de 15h30 où un guide ornithologue nous retrouve avec un bateau. Nous partons en balade autour des îles aux alentours afin de voir les nombreux oiseaux présents sur le Nil. Le guide ornithologue nous montre des colverts, des hirondelles, des hérons cendrés…  

Nous partons ensuite vers le Jardin Botanique d’Assouan qui est sur sa propre île. En arrivant, pas de surprises, les vendeurs à la sauvette sont toujours là. Le guide va nous faire faire un tour pendant près d’une heure pour nous présenter les différents arbres et plantes présents sur le site dont certains arbres magnifiques. A ce moment-là, être à l’ombre est agréable.

Après la visite, nous remontons sur le bateau pour aller nous balader dans la Réserve Naturelle Salouga et Ghazal, qui contient de nombreuses petites îles avec le désert en toile de fond. Les décors sont sympas. Nous croisons un pêcheur qui nous montre ce qu’il a réussi à pécher : Quelques tilapias et des écrevisses.

Alors que le soleil commence à tomber, je pars faire un tour sur le toit du bateau pour admirer les paysages avec un peu plus de hauteur. L’occasion d’admirer le coucher de soleil sur les dunes du désert.

Après ça, nous faisons une pause non loin de là pour quelques courageux qui décident de se baigner dans le Nil (et d’autres qui ont été voir le désert de plus près). Les courants et la couleur de l’eau nous ont plus que freiné pour le Nil. Nous nous posons une demi-heure sur des sièges, admirant le paysage puis repartons pour le village nubien à côté, alors que la nuit vient de tomber.

Nous y allons pour gouter un thé à la menthe que je n’ai pas apprécié mais aussi pour porter un bébé crocodile (dont la gueule a été bloquée par un élastique). C’est assez surprenant dans la main, il est froid, on sent ses glandes et il nous regarde avec ses yeux globuleux en pensant « enlève moi l’élastique que je te défonce ! ». Chaque courageux du groupe le tient à la main puis on le remet dans sa cage (bon, tout ça n’est pas très animal-friendly mais j’ai fait de mon mieux pour que le petit ne souffre pas.

Après le thé et les histoires sur les Nubiens racontées par Asser, nous remontons sur le petit bateau pour retourner au Concerto II, après une bonne demi-heure pour rentrer. 
La balade de l’après-midi aura duré plus de quatre heures trente. Il est temps de dîner, se doucher et surtout se reposer !